Perso, je me suis laissé pousser la barbe depuis que je suis à la retraite alors je ne vais pas m'épiler. Trop fainéant pour ça. Maintenant je suis bien obligé en société de porter mon regard sur les autres et d'apprécier l'harmonieux et le disharmonieux, qu'on me pardonne si ce dernier terme n'existe pas. Longtemps, c'est l'épilation qui était une originalité, qu'on se réfère à la presse naturiste des années 1960, 1970 dans laquelle les pubis et aisselles poilues triomphaient et offrait tout un panel original d'implantations. Le pubis épilé, souvent au coupe coupe, était dénommé avec mépris cul de poulet. Aujourd'hui, c'est d'évidence le contraire, la mode contraignant presque à l'épilation. Mais la question esthétique demeure. Si une épilation soignée et professionnelle peut mettre en valeur un corps féminin ou masculin, l'épilation au coupe coupe fait encore des ravages. Qu'en est il en effet de ces pubis rasés mais toujours pochés de poil naissants, trônant souvent entre des gazons anglais sur la poitrine, l'abdomen et les cuisses et assortis d'un hérisson interfessier. Franchement quelle harmonie. Par ailleurs, on oublie la nature et l'intérêt des poils, ils participent à l'équilibre thermique et retiennent et concentrent les phéromones si utiles dans les échanges sociaux.